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Pouvoir d’agir : individuel et collectif
Chacune et chacun peut changer les choses. On appelle cela le pouvoir d’agir (ou empowerment). Parfois on agit seul·e, parfois ensemble. Agir en groupe donne souvent plus de force. Comprendre ces deux dimensions aide à choisir la bonne stratégie.
Pourquoi est-ce important ?
- Vous gagnez en confiance pour défendre vos droits.
- Les actions collectives peuvent transformer les politiques publiques.
- Le pouvoir d’agir renforce la démocratie au quotidien.
1. Contexte
Le terme « empowerment » vient du travail social anglophone. Il désigne la capacité des personnes et des groupes à prendre le contrôle sur les décisions qui affectent leur vie. La sociologie distingue un empowerment individuel (développement de compétences, confiance en soi) et un empowerment collectif (organisation, contre‑pouvoir, changement structurel). Paulo Freire parle de « conscientisation » : comprendre les causes de l’oppression pour agir. Amartya Sen emploie la notion de capabilités : disposer des libertés réelles pour accomplir ce que l’on valorise. Sans dimensions collectives, l’empowerment risque d’être récupéré par un discours néolibéral qui renvoie la responsabilité du changement uniquement à l’individu.
2. Obstacles fréquents
| Obstacle | Enjeux | Illustration |
|---|---|---|
| Manque d’information | Sans données, difficile de contester ou proposer | Non‑recours aux droits sociaux faute de connaissance |
| Inégalités de ressources | Temps, argent, réseaux inégalement répartis | Précarité limitant l’engagement bénévole |
| Barrières institutionnelles | Procédures complexes, jargon administratif | Formulaires en ligne non accessibles |
3. Exemples inspirants
- Coopératives d’énergie citoyenne (REScoop Wallonie) : habitants devenus copropriétaires d’éoliennes.
- Collectif « Sans‑Papiers Belgique » : mobilisation collective pour des régularisations.
- Repair Cafés : ateliers où l’on répare ensemble, développe des compétences et tisse du lien social.
4. Questions pour débattre
- Comment équilibrer initiatives individuelles et structures collectives ?
- Faut‑il soutenir financièrement les contre‑pouvoirs citoyens ?
- Quels espaces favorisent l’émergence de leaders collectifs ?
- Comment éviter que l’empowerment devienne un simple mot‑valise ?
5. Passer à l’action
- S’informer : suivre une formation populaire, lire des données ouvertes sur son quartier.
- Rejoindre un collectif local (transition, logement, mobilité).
- Partager ses compétences via un atelier ou mentorat.
- Organiser une assemblée de voisins pour identifier un problème commun et proposer des solutions.